Dès les premiers sons, la pièce d’Edith Canat de Chizy captive. Nous quittons brusquement l’Allemagne romantique et religieuse pour une fantastique forêt de sons et de bruissements. Les chanteurs murmurent, parlent, psalmodient à toute vitesse, se frappent la poitrine autant qu’ils chantent. L’écriture est ciselée à l’extrême. Ce Nunc Dominus est court et très dense. Le soin apporté à son élaboration est perceptible, rien n’est laissé en trop. La respiration y est aussi importante que le chant : à plusieurs reprises, le chœur souffle, inspire, expire ostensiblement. Avec cette pièce, la spiritualité revêt une toute autre expression.
La lettre du musicien Suzanne Gervais 20-05-2015 ( Jeune Choeur de Paris dir. Henri Chalet)