APOCALYPSIS

Effectif : chœur mixte & orchestre

Commanditaire : Arsenal de Metz

Durée : 19’30’’

Dédicataire : sans

Création : Metz, Arsenal, 17 septembre 2021, par le Chœur « Les Métaboles » et l’Orchestre National de Metz, direction David Reiland

Yell

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Yell (1985)

15/06/1989 – Paris, Radio-France – Orchestre Philharmonique de Radio France, Michiyoshi Inouë (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 3.2.3.2 / 4.3.2.1 / 3perc / hp / pno / strings

Durée : 20′

Editeur : Henry Lemoine

A song of joys 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

A song of joys (2008)

23/05/2008 – Créteil, Festival Ile de Découvertes – Orchestre National d’Ile de France, Choeur de chambre d’Helsinki, Jean Deroyer (direction)

Instrumentation : Choeur mixte et orchestre

Nomenclature : 2.2.2.2 / 2.2.2.1 / 3perc / 12.10.8.6.4

Durée : 15′

Cette commande de l’Orchestre National d’Ile-de-France pour choeur et orchestre m’a donné l’occasion d’écrire pour cette formation, ce que j’envisageais depuis un certain temps. Cette partition vient tout naturellement compléter les nombreuses pièces a cappella qui sont à mon catalogue et dont le Nederlands Kamerkoor vient d’en enregistrer certaines. Fidèle à ma langue de prédilection pour le chant choral – l’anglais – j’ai ici continué à explorer le répertoire de la poésie anglo-saxonne en utilisant un poème de Walt Whitman, poète américain de la fin du XIXe siècle, A song of joys. J’en ai tiré six séquences qui forment la structure de la pièce : Song, Space, Soul, Life, Death et Sail. Ces six séquences sont les différentes facettes d’un même sentiment, The Joy (La Joie), exalté tout au long de ce poème, véritable hymne à la joie qui s’achève par cet envoi :
To sail and sail and sail!
(Voguer, voguer, voguer toujours !).

Edith Canat de Chizy

Editeur : Henry Lemoine

Moïra

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Moïra (1998)

26/03/1998 – Arsenal de Metz – Sonia Wieder Aterthon (violoncelle) – La Philharmonie de Lorraine – Pascal Rophé (direction)

Instrumentation : Violoncelle et orchestre

Nomenclature : 2(+picc).2.2(+clB).2 / 2.2.2.0 / 4perc / hp / 10.8.6.5.4

Durée : 20′

Editeur : Henry Lemoine

Moïra. Un concerto pour violoncelle et orchestre. Sonia Wieder Atherton.
Ayant écrit en 1995 un concerto pour violon, Exultet, ainsi qu’une pièce pour cordes Siloel, je désirais compléter un cycle consacré aux cordes. Violoniste de formation, mon univers sonore s’est élaboré dès l’enfance à partir du monde des cordes, lequel se trouve lui-même au principe de mon travail sur le timbre. Progressivement, s’est imposée la nécessité d’échapper aux fixités sonores, de repousser les limites formelles, d’éviter les contours qui cernent trop vite la matière sonore, de tirer pleinement profit de ce formidable réservoir de timbres généré par les cordes et leur remarquable fluidité. A cette nécessité de la transformation du son correspond toute une symbolique du passage et de l’interpénétration de mondes divers : passage d’un monde sonore à l’autre, mais aussi passage du dit au non-dit, du conscient à l’inconscient, du monde réel au monde imaginaire.
Le violoncelle, traité le plus souvent de manière incantatoire, alors que l’orchestre évoque plutôt le Khoros par une certaine utilisation des cordes, est ici cet instrument du passage, ce fil d’Ariane qui, de seuil en seuil, relie l’origine à l’inconnu, suivant un itinéraire par essence tragique. Moïra signifie destinée en grec et est aussi à l’origine des Moires, ces déesses grecques qui veillent sur le destin des hommes.

Edith Canat de Chizy


Enregistrement :
1 CD Timpani, 1C1048
Exultet – Siloël – Moïra
Philharmonie de Lorraine, L. Korcia, S. Wieder-Atherton, P. Rophé

Alio

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Alio (2002)

19/03/2002 – Poitiers – Orchestre de Poitou-Charentes, Choeur de la Vienne, Peter Csaba (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 2(picc).2.2.2 / 2.2.2.0 / 2perc / 8.6.5.5.3

Durée : 11′

Editeur : Henry Lemoine

Alio signifie en latin « ailleurs ». Un mot qui résume l’essentiel du projet de cette pièce. Par un jeu des timbres et l’extraordinaire potentiel qu’offrent les instruments de l’orchestre, j’ai en effet tenté d’évoquer cet « ailleurs », cet autre monde où vont peut-être ceux qui nous ont quittés. Ce désir d’appréhender quelque peu ce qui nous dépasse est devenu une obsession qui sous-tend ma musique comme une vague incessante. C’est aussi à la manière d’un ressac qu’évolue cette partition, allant du statique à une extrême mouvance, puis s’éteignant dans le calme après une série de ruptures.

Edith Canat de Chizy

Berceuse – Mon âme est en peine

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Berceuse – Mon âme est en peine (2003)

Orchestre des jeunes de la Méditerranée. Dir. Roland Hayrabedian. Création Juillet 2003.

Instrumentation : Soprano, choeur et orchestre

Nomenclature : 2.2.2.2 / 2.2.2.0 / 2perc / hp / 8.8.5.5.3

Durée : 6′

Editeur : Henry Lemoine

Chants traditionnels berbères (orchestration)

Intrada La septième trompette

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Intrada La septième trompette (2004)

11/02/2004 – Paris – Théâtre des Champs Elysées – Ensemble Orchestral de Paris, François-Xavier Roth (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 2.2.2.2 / 2.2.0.0 / 2perc / string quintet

Durée : 3′

Editeur : Henry Lemoine

Ce titre fait allusion à un passage du Livre de l’Apocalypse où le septième ange sonne de la trompette pour annoncer le règne de Dieu sur le monde.
J’ai été fascinée par la puissance sonore et par la lumière qui émanent de ce texte : outre la trompette, ce sont des clameurs, des voix, des éclairs, tonnerres et tremblement de terre, mais aussi cette vision du « Temple de Dieu qui s’ouvre dans le ciel », évocations dont s’est nourrie cette courte Intrada.

Edith Canat de Chizy

Nedjema

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Nedjma (2003)

13/07/2003 – Florence – Orchestre des Jeunes et de la Méditerranée, Roland Hayrabedian (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 2(picc).2(ca).2(clB).2(Cbn) / 2.2.2.0 / 2perc / hp / 10.8.6.5.4

Durée : 13′

Editeur : Henry Lemoine

Commande 2003 de l’Orchestre des Jeunes et de la Méditerranée sur le thème de l’Algérie, j’ai choisi d’honorer l’oeuvre de Kateb Yacine, grand poète et dramaturge algérien en donnant à cette pièce le titre de son principal ouvrage.
En effet, toute l’oeuvre de Kateb Yacine est hantée par la figure de Nedjma, tour à tour femme inaccessible, femme sauvage, fantôme, pour devenir « fleur de poussière ». Nedjma, qui signifie « étoile », est la « bannière étoilée », comme le drapeau algérien.
Kateb Yacine met en surimpression l’image de la femme à celle de son pays à travers une quête de l’amour absolu proche de la quête mystique.
J’ai tenté de prolonger par la musique cet univers tragique et puissamment onirique.

Edith Canat de Chizy

La ligne d’ombre

MUSIQUE D’ORCHESTRE

La Ligne d’ombre (2005)

13/05/2004 – Tarbes, Le Parvis – Orchestre de Pau-Pays de Béarn, Fayçal Karoui (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 2(picc).2.2(clB).2 / 2.2.2.0 / hp / 2perc / 10.8.6.5.4

Durée : 8′

Editeur : Henry Lemoine

Les Rayons du jour

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Les Rayons du jour (2005)

02/02/2005 – Paris, Théâtre Mogador – Ana Bela Chaves, Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)

Instrumentation : Alto et orchestre

Nomenclature : 3(picc).3(ca).3(pte clEb&clB).2 / 2.2.2.1 / hp / 12.10.8.6.4

Durée : 20′

Editeur : Henry Lemoine

Deux

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Deux (2009)

04/04/2009 – Paris, Auditorium Saint Germain – Orchestre inter-conservatoires de Paris, Xavier Delette (direction)

Instrumentation : Orchestre

Durée : 4′

Editeur : Henry Lemoine

Deux est une miniature pour orchestre commandée par la Ville de Paris. Le projet étant d’illustrer chacun des arrondissements de Paris à partir des poèmes de Jacques Roubaud.
Il m’est ainsi échu le deuxième arrondissement, où voisinent la Bibliothèque Nationale, le Passage Choiseul et l’Hôtel Beaudelaire rue Saint-Anne, lieux où alternent le silence et l’animation.
Ainsi ai-je construit cette miniature, autour de ce rapport dialectique entre ces deux caractéristiques.

Edith Canat de Chizy

Omen

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Omen (2006)

21/10/2006 – Paris, Radio France – Orchestre National de France, Alain Altinoglu (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 2(+picc).2(+ca).2(+clB).2(+Cbn) / 4.3.3.1 / hp / pno / timb / 3perc / 14.12.10.8.6

Durée : 15′

Editeur : Henry Lemoine

Le point de départ de cette pièce fut le tableau de Van Gogh : Champ de blé avec corbeaux, l’un des tout derniers qu’il a peints avant son suicide le 27 juillet 1890, et que l’on a souvent considéré comme annonciateur de ce geste désespéré. Ce tableau m’a immédiatement rappelé ces vers français de Rainer Maria Rilke dans les Quatrains valaisans : « Chemins qui ne mènent nulle part, entre deux prés, que l’on dirait avec art de leur but détournés, / Chemins qui souvent n’ont devant eux rien d’autre en face / Que le pur espace et la saison. » Des vers qui, eux-mêmes, ont donné leur titre à un ouvrage du philosophe Martin Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part, dont je pourrais dire qu’il est à l’origine de ma vocation : c’est après avoir découvert, durant mes études de philosophie, ce livre, dans lequel Heidegger parle de la dimension métaphysique de la poésie, notamment à partir de l’oeuvre de Rilke, que j’ai choisi d’entrer au Conservatoire de Paris et de me consacrer à la composition. A mes yeux, la musique possède une dimension métaphysique au même titre que la poésie : comme le dit Heidegger « L’oeuvre d’art ouvre à sa manière l’être de l’étant. » Toutes mes oeuvres tendent à évoquer cette « troisième dimension » de la musique. L’essentiel d’une oeuvre réside toujours pour moi dans cette tentative de suggérer un autre monde, cet « ailleurs » qui nous dépasse.

A cet égard, Omen fait intervenir – dans son inspiration, non dans son écriture proprement dite – tout un réseau de correspondances qui offre en quelque sorte, une synthèse de ma démarche et de mes préoccupations. L’allusion au tableau de Van Gogh tout d’abord, inscrit cette partition dans la lignée de celles qui m’ont été inspirées par la peinture : mon concerto pour alto était centré autour de Nicolas de Staël, et je viens d’achever une composition pour flûte et ensemble à partir d’un tableau de Turner. Ensuite, il y a la figure même de Van Gogh : son parcours spirituel, tout comme celui de Staël, en font l’une de ces « comètes », venues d’un autre monde, dont parle la poétesse Marina Tsvetaïeva. Le titre de Omen, qui signifie « présage » en anglais de même qu’en latin, évoque ainsi le mystérieux et funeste destin de ce peintre visionnaire. Cette idée de « trajectoire » (qui rejoint ici l’image du « chemin ») est un autre des thèmes qui me sont chers, et elle est également à l’oeuvre dans Omen. L’écriture pour orchestre reste mon mode d’expression privilégié de par la réflexion sur l’organisation de l’espace sonore, sa profondeur, et le travail sur les timbres qu’elle induit : dans cette pièce, l’orchestre devient un univers de mouvement propre à traduire cette idée de tournoiement (la dialectique entre mouvement et immobilité est un autre axe de mon travail depuis quelque temps, notamment avec les cordes) qui, dans le tableau de Van Gogh – avec le vol des corbeaux, ce ciel renversé – revêt une signification évidemment dramatique, et prémonitoire.

Pierre d’éclair

Une partition Edith Canat de Chizy pour musique d'orchestre.

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Pierre d’éclair (2010)

31/03/2011 – Lyon (France), Auditorium Maurice Ravel – Orchestre National de Lyon, Ilan Volkov (direction)

Instrumentation : Orchestre

Editeur : Henry Lemoine

Le titre est de René Char : toute la mystique du poète est concentrée dans ces deux mots dont le rapport est à la fois antinomique et fusionnel :
Antinomie de l’immobile et de la fulgurance, de la pesanteur et de la déchirure, mais aussi fusion de ces deux états de la matière :
l’objet créé par ces deux termes indissociables devient le sésame qui ouvre sur l’inconnu.

Edith Canat de Chizy

Times

Une partition Edith Canat de Chizy pour musique d'orchestre.

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Times (2009)

19/09/2009 – Besançon, Festival, Opéra-Théâtre – BBC Symphony Orchestra, Finalistes du Concours international de jeunes chefs d’orchestre

Instrumentation : Orchestre

Durée :

Editeur : Henry Lemoine

Besançon, la « Ville du temps », m’a inspiré le titre de cette, pièce pour grand orchestre, commande du Festival de Besançon pour la finale du Concours International des Jeunes Chefs d’Orchestre.
D’un ostinato rythmique obsédant marquant le début de l’oeuvre, jusqu’au temps suspendu de la fin, la partition explore les diverses dimensions du temps, utilisant de complexes superpositions rythmiques menées au paroxysme, les ruptures, les suspensions, les silences, etc… De la scansion parfois insupportable et inexorable du temps à la dimension du « hors-temps » se crée ainsi une texture animée de courants divers et de dynamiques fluctuantes, ponctuée de brusques impacts.
Cette réflexion sur le temps en révèle toute la relativité et prend racine dans mon propre univers où ce questionnement est continuellement présent.

Edith Canat de Chizy

Voilé, dévoilé

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Voilé, dévoilé (2015)

Création le 29 Mai 2015 par l’Orchestre Philharmonique de Radio-France avec Mireille Delunsch sous la direction de Joshua Weilerstein.

Instrumentation : pour soprane et orchestre

Durée : 20′

Editeur : Editeur: Henry Lemoine

Cette œuvre pour soprane et orchestre est la troisième pièce de mon catalogue inspiré par la poésie de Philippe Jaccottet.

            Or, il est beaucoup plus facile de traiter un texte en prose qu’un poème (qui plus est en français) aussi dense et construit que celui de Philippe Jaccottet utilisé ici, le deuxième de son recueil «  A la lumière d’hiver ».

            Ce texte relate une expérience mystérieuse, un itinéraire dans la nuit jusqu’à la révélation de cet « autre chose, de plus caché, mais de plus proche… »

            Aussi ai-je reflété les étapes de cet itinéraire : deux parties, six sections, la première « voilée », le basculement de la deuxième partie correspondant au « dévoilement » de cet « autre chose ».

            J’ai intégralement respecté le texte, non sans de multiples questions concernant le rapport à la prosodie…

                                                                                  Edith Canat de Chizy

Drift

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Drift (2013)

19/10/2013 – Douchy les Mines, Nouveau Centre des Arts et de la Culture – Paul Meyer (clarinette), Orchestre National de Lille, Roberto Rizzi Brignoli (direction)

Instrumentation : Clarinette et orchestre

Durée : 20′

Editeur : Henry Lemoine

Dans l’écriture de ce concerto, j’ai désiré poursuivre mon travail sur l’idée de mouvement commencée à travers des oeuvres comme Moving pour trio à cordes ou Formes du vent (sous-titrée cinq études de mouvement) : dans cette pièce pour violoncelle seul, j’avais exploré l’univers de Pierre Reverdy, poète par excellence de la fugacité et de la mouvance, qui évoque un monde où « tout se déséquilibre et tangue ».
J’ai voulu ici approfondir cette exploration, notamment à travers le choix de la clarinette dont les infinies possibilités de timbre et la grande vélocité permettaient de générer une écriture tour à tour fluide, nerveuse et violente.
Le titre Drift (dérive en anglais) m’a paru synthétiser cette esthétique de la fuite, dans laquelle le vent emporte les éléments du monde hors de toute possibilité de saisie.
La pièce est sous-tendue par une trajectoire faisant alterner le mobile et l’immobile, moments de vertige figés précédant une nouvelle rafale effaçant toute réalité et entraînant l’univers dans un inévitable glissement.
La présence tout au long de l’oeuvre d’éléments obstinés, présentés de différentes façons et culminant à la toute fin, souligne le caractère inexorable de cette vision du monde.

Edith Canat de Chizy

Seascape

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Seascape (2016)

Création le 15 Mars 2016 par l’Orchestre de Caen, Florent Jodelet ( percussion), direction Vahan Mardirossian, commande du Festival Aspects de Musiques d’Aujourd’hui.

Instrumentation : Concerto pour percussion solo et orchestre

Nomenclature : Orchestre par 2

Durée : 15’30

Editeur : inédit

Seascapeest comme son nom l’indique un paysage marin, issu de toutes les « marines » qui ornent mon intérieur, chinées de brocante en brocante… et d’une longue contemplation du bord de mer depuis plus de vingt ans.

 Divers aspects de ce paysage sont évoqués tout au long de cette pièce, articulés autour du piano et de la percussion : de la mer encalminée aux vagues déferlantes, c’est encore la loi du mouvement qui régit la forme et l’écriture.

 Dialectique du mobile et de l’immobile, mouvance de la musique ou musique de la mouvance, la percussion s’inscrit dans cette traversée comme autant de sons révélateurs de cet univers.

                                                                                              E. Canat de Chizy 

Couleur d’abîme

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Couleur d’abîme (2016)

1ère audition les 18 Décembre et 19 Décembre 2015 par l’Orch. du CRR de Paris dir. Pierre-Michel Durand.

Création mondiale le 15 Mars 2016 par l’Orchestre de Caen dir. Vahan Mardirossian dans le cadre du Festival Aspects des Musiques d’Aujourdhui.

Instrumentation : Orchestre par 2.

Durée : 12′

Editeur : inédit

   Le titre est emprunté à un aiku de Yosa Buson : «  Si profonde cette belle-de-jour à la couleur d’abîme ».

 Couleur et abîme, ces deux mots résument le propos de cette pièce d’orchestre essentiellement axée sur l’exploration des  timbres et l’opposition des tessitures : à l’extrême aigu répond l’extrême grave, les lentes dérives de l’orchestre alternent avec des chutes fulgurantes et brutales.

Des scansions circulent tout au long de l’œuvre, passant des cuivres aux percussions, les souffles des instruments s’inscrivent dans une couleur sombre et mystérieuse.

                                                                       E. Canat de Chizy

Missing

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Missing (2017)

Création le 23 Mars 2017

Orchestre National de France

Violon: Fanny Clamagirand

Dir. John Storgards

Paris Grand Auditorium de Radio-France

Instrumentation : Concerto pour violon et orchestre

Nomenclature : 3/3/3/3 4/3/3/1 Timbale 3 percu Violon solo Quintette à cordes ( 14-12-10-8-6-4)

Durée : 15’30

Editeur : Editions Salabert-Universal

Ce concerto est un hommage à Devy Erlih, fervent acteur de la création contemporaine, disparu de façon soudaine et brutale le 7 Février 2012 dans un accident de la circulation, d’où le titre que j’ai donné à cette œuvre, et cet aiku en exergue de la partition : « Particule dans le soleil d’hiver, je voudrais partir. » (Sôma Senshi) …

Violoniste moi-même, j’ai cherché dans le traitement de cet instrument à élargir son registre par l’utilisation des harmoniques, des trémolos sur des hauteurs libres, le jeu non-appuyé, flautando, les bariolages, ces modes de jeu générant une multitude de spectres non tempérés, et tout un monde de timbres relayé, accompagné, et amplifié par l’écriture orchestrale.

J’ai cherché, par l’organisation des registres, et particulièrement ceux de l’extrême aigu et de l’extrême grave, à dilater l’espace sonore dans lequel le violon puisse entrer en résonance avec l’orchestre, notamment par un jeu d’échos apparaissant à divers moments de la partition. L’image du Soleil d’hiver a ici fortement imprégné mon univers.

Bien loin de la tradition classique de la forme du concerto, soliste et orchestre sont ici intimement mêlés,

                                                                       Edith Canat de Chizy

Le front de l’aube

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Le front de l’aube (2017)

Festival de Laon:

Création le 13 Octobre 2017 Cathédrale de Laon

14 Octobre: Théâtre de Saint Quentin

15 Octobre: Cité de la Musique de Soissons

Instrumentation : Orchestre par 2.Baryton solo et chœur d’enfants

Nomenclature : 2/2/2/2 2/2/1/ 2 percus Accordéon Choeur d’enfants Baryton solo Quintette à cordes

Durée : 25′

Editeur : Durand-Salabert-Universal

         Dans le cadre des célébrations du centenaire de l’année 1917, cette œuvre m’a été commandée pour la commémoration de la bataille du « Chemin des dames », dans l’Aisne,   où s’étaient établis les allemands.

         L’ordre d’attaque a été donné à 6h du matin le 16 Avril 1917 d’où le titre du « Front de l’Aube ». Cette bataille a généré des pertes terribles qui provoquèrent des mutineries et l’interruption de l’offensive contre les allemands.

        Le « Chemin des dames » est une longue ligne de crête qui sépare les vallées de l’Aisne et de l’Ailette. Toute l’élaboration du livret s’est organisée autour de cette idée de « chemin d’en haut », induisant les notions d’«en haut » et d’ «en bas », évoquant les cimetières plantés de croix blanches qui longent aujourd’hui cette route, sans oublier la rébellion des soldats qui s’ensuivit.

         Le baryton incarne leur voix, leur souffrance, leur mort, le chœur d’enfants évoque leur au-delà.

  • – 1 Prologue
  • – 2 Chemin d’en bas
  • – 3 Chemin englouti
  • – 4 Chemin d’en haut
  • – 5 De l’autre côté
  • – 6 Clameur
  • – 7 Chemin blanc

                                                                                         Edith Canat de Chizy