Dance pour violon et vibraphone

2006 – Ecole Municipale de Musique de Sarcelles, Marie Charvet (violon), Isabelle Cornélis (vibraphone)

J’ai souhaité mettre cette pièce pour violon et vibraphone en relation avec l’œuvre d’Antoine Bourdelle et me suis inspirée du haut-relief situé au-dessus des portes du Théâtre des Champs-Elysées, La danse, représentant face à face Nijinsky et Isadora Duncan. J’ai ainsi cherché à mettre en évidence l’idée de ce duo uni dans une danse caractérisée par l’énergie et le mouvement. Ce sont ces éléments mêmes qui sont à la base de cette pièce d’un seul tenant, le violon et le vibraphone étant étroitement unis dans un même discours, tout comme Nijinsky et Isadora Duncan.

Edith Canat de Chizy

World Song

12/05/2019 – Angers, Cathédrale – Finale du Grand Prix d’Orgue Jean-Louis Florentz – Académie des Beaux-Arts

L’origine de cette pièce se trouve dans la gigantesque tapisserie de Jean Lurçat à Angers, « Le chant du monde ». Un chant en dix strophes, une apocalypse décrivant « la fin de tout », la renaissance, et la « conquête de l’espace ».
J’ai conservé ici ces trois parties, la première caractérisée par une sombre registration, le tragique de l’ostinato et l’explosion des cuivres. La deuxième met l’accent sur le mouvement et l’idée de trajectoire, amenant dans un registre cristallin la dernière partie, évoquant l’espace interstellaire.

Edith Canat de Chizy

Outrenoir

pour alto et ensemble (2020)

21/10/2021 – Saint Etienne, Théâtre Copeau – Patrick Oriol (alto), Ensemble Orchestral Contemporain, Bruno Mantovani (direction)

J’ai désiré dans la réalisation de cette pièce poursuivre ma relation avec la peinture, déjà explorée dans plusieurs de mes œuvres précédentes : Les Rayons du jour, concerto pour alto et orchestre sur le parcours de Nicolas de Staël
Vagues se brisant contre le vent, pour flûte et ensemble sur un tableau de William Turner
ainsi que Pluie, vapeur, vitesse, autre tableau de Turner, et deux autres pièces sur la série des Nocturnes de Whistler (En bleu et or, pour alto et piano et En noir et or pour quatuor à cordes).
Car la correspondance entre le matériau pictural et le matériau sonore est pour moi une source inépuisable de recherche sur le timbre.
Outrenoir évoque bien sûr le peintre Pierre Soulages et sa quête de la lumière. Ce noir qui pour lui, « cessant de l’être, devient émetteur de clarté, de lumière secrète ».
J’ai tenté ici de retracer son itinéraire, de « l’autorité du noir » à sa transfiguration : cinq séquences en marquent les étapes : 1 Noir, 2 Reflets, 3 Rythmes, 4 Lumière/Espace, 5 Blanc.
L’alto est le fil conducteur de cette trajectoire, autour duquel s’organise l’écriture de l’ensemble.

Edith Canat de Chizy

Sailing

2020 : 116 – SAILING

Cinq pièces pour piano

Commanditaire : Radio France, pour l’émission de France Musique « Alla Breve »

Durée : 11’

Dédicataire : Dana Ciocarlie

Création : (radiophonique) France-Musique, émission « Création mondiale », 8 -14 février 2021, par Dana Ciocarlie ; (publique) Paris, Cathédrale Saint Louis des Invalides, 18 septembre 2021, par la même interprète.

J’AI VU LE CIEL OUVERT

2020 : 115 – « J’AI VU LE CIEL OUVERT… »

Effectif : alto et orgue

Commanditaire : Orgel park, Amsterdam (Pays-Bas)

Durée : 7’

Dédicataire : sans

Création : Amsterdam, Orgel park, 24 octobre 2021, par Loïc Mallié, orgue et Karsten Dobbers, alto.

APOCALYPSIS

Effectif : chœur mixte & orchestre

Commanditaire : Arsenal de Metz

Durée : 19’30’’

Dédicataire : sans

Création : Metz, Arsenal, 17 septembre 2021, par le Chœur « Les Métaboles » et l’Orchestre National de Metz, direction David Reiland

Missing II

2020 : 113 – MISSING II

Version pour orchestre de chambre du concerto pour violon et orchestre MISSING  (n°98)

Commanditaire : Ensemble Orchestral Contemporain

Durée : 15’

Dédicataire : Ensemble Orchestral Contemporain

Création : Festival de La Chaise-Dieu, 25 septembre 2020, par Gaël Rassaert, violon, et l’Ensemble Orchestral Contemporain, direction Bruno Mantovani.

Comme un nuage sur les vagues

2020 : 112 – COMME UN NUAGE SUR LES VAGUES

Inspiré d’un texte de Virginia Woolf

Effectif : orchestre à plectres

Commanditaire : Les Pincées Musicales

Durée : 7’

Dédicataire : sans

Création : Argenteuil, Atrium, 8 mars 2020, par l’Orchestre à plectres, direction Florentino Calvo.

Over the sky

2020 : 111 – OVER THE SKY
Pour accordéon

  • Durée : 6’
  • Dédicataire : Pascal Contet
  • Création : Toulon, Musée de la Marine, 20 octobre 2020 (Festival « Présences féminines), par le dédicataire

Beyond

2019 : 110 – BEYOND

  • Effectif : flûte & trio à cordes
  • Commanditaire : Festival « Présences féminines », Toulon
  • Dédicataire : sans
  • Durée : 10’
  • Création : Toulon, Musée de la Marine, 14 octobre 2020, (Festival « Présences féminines »), par le Quatuor Hélios

O GOD !

2019 : 109 – O GOD !
Quatuor à cordes n° 5

  • Commanditaire : Proquartet & Festival « Présences féminines », Toulon
  • Durée : 9’
  • Création : Toulon, Chapelle de la Garde, 17 octobre 2020, (Festival « Présences Féminines »), par le Quatuor Van Kuijk

Bells

2019 : 107 – BELLS
Trio pour mandoline, guitare et harpe

  • Commanditaire : Rencontres contemporaines, avec le soutien de la Fondation Francis & Mica Salabert
  • Dédicataire : Trio Polycordes
  • Durée : 11’
  • Création : Le Puy en Velay, Chapelle de l’hôpital Sainte Marie, 5 octobre 2019, par les dédicataires : Florentino Calvo (mandolines), Jean-Marc Zvellenreuther (guitare), Sandrine Chatron (harpe)
  • Editions Henry Lemoine

Sparkle

2019 : 108 – SPARKLE

Trio pour clarinette, piano et violon

  • Commanditaire : Ensemble Regards
  • Dédicataire : Ensemble Regards
  • Durée : 9’15’’
  • Création : Paris, Eglise luthérienne Saint Marcel, 11 octobre 2019, par Aya Kono,
  • violon, Bogdan Sydorenko, clarinette, et Didier Rotella, piano

Yell

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Yell (1985)

15/06/1989 – Paris, Radio-France – Orchestre Philharmonique de Radio France, Michiyoshi Inouë (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 3.2.3.2 / 4.3.2.1 / 3perc / hp / pno / strings

Durée : 20′

Editeur : Henry Lemoine

Litanie

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE
Litanie (1982)
Radio-France, Paris – 1982

Instrumentation : Mezzo-soprano et flûte
Durée : 10′
Editeur : Henry Lemoine

Livre d’Heures 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Livre d’Heures (1984)

07/12/1984 – Paris, Eglise St Louis-en-L’Ile

Instrumentation : Soli, choeur et ensemble

Nomenclature : SSAA solo / Choeur / 1.1.1.0 / 0.1.0.0 / hp / org / 1perc / 1.0.1.1.0

Durée : 23′

Editeur : Henry Lemoine

LIRE LA NOTICE

Tombeau de Gilles de Rais

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Tombeau de Gilles de Rais (1993)

22/07/1993 – Villeneuve lez Avignon, Chartreuse – Ensemble Musicatreize, Roland Hayrabedian (direction)

  • Instrumentation : 2 récitants, baryton, choeur et orchestre
  • Nomenclature : Choeur d’enfants (dont 1 soliste) / choeur mixte / 2.1.1.1 / 1.1.1.0 / 3perc / pno / 6.6.4.4.2
  • Durée : 50′

Editeur : Henry Lemoine

Messe de l’Ascension (version liturgique) 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Messe de l’Ascension (version liturgique) (1996)

16/05/1996 – Evry (inauguration de la Cathédrale d’Evry) – Ensemble Musicatreize, Ensemble 2E2M, Roland Hayrabedian (direction)

  • Instrumentation : Soprano, choeur et orchestre
  • Nomenclature : 12SATB / choeur liturgique (ad lib.) / 1.1.1.0 / 0.1.1.0 / perc / org / vl / vla / vlc
  • Durée : 33’35
  • Editeur : Henry Lemoine

Ode à Purcell

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Ode à Purcell (2001)

21/09/2001 – Rouen (Octobre en Normandie) – Ensemble Les Jeunes Solistes, Rachid Safir (direction)

  • Instrumentation : 8 voix mixtes et ensemble
  • Nomenclature : 2S.2Hc.2T.2B / 2flbec / clav / vlc
  • Durée : 21′

Editeur : Henry Lemoine

Exil

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

L’Ensemble Musicatreize a treize ans d’existence. C’est ainsi qu’est né le projet de cette pièce pour six voix et six violoncelles. Il s’agissait de trouver une formation pour voix et instruments comptabilisant treize personnes avec le chef. Depuis longtemps, j’avais envie d’écrire pour voix et violoncelle, à cause du timbre et de la similitude de tessiture.
La Russie est la thématique de l’Ensemble de violoncelles de Beauvais pour leur 7ème Rencontre, d’où le choix de Marina Tsvétaïéva, poétesse russe morte en 1941. Exilée pendant 17 ans, elle décide de revenir en Russie en 1939, en plein régime stalinien. Son mari et sa fille sont arrêtés, elle erre de chambre en chambre avec son fils, fait des traductions pour survivre, et finit par se donner la mort le 31 août 1941 dans un acte de total désespoir.
Comme avec d’autres poètes qui jalonnent mes oeuvres, la rencontre avec Marina Tsvétaïéva a été importante. Ainsi que chez Emily Dickinson, sa poésie est une poésie de l’urgence, de l’essentiel, un « métier sacré », comme elle aimait à le dire. Son oeuvre émane d’une nécessité, et c’est en partie ce qui a déterminé mon choix. C’est aussi ce qui a tissé un lien essentiel avec elle. Sans bien m’en rendre compte, ce rapport musique/poésie est devenu quasi essentiel dans mes oeuvres. (Avant de composer, j’ai écrit moi-même des poèmes, très tôt, jusqu’à ce que je découvre l’univers des sons.)
Cette interaction entre musique et poésie se manifeste comme une exaltation de l’un et de l’autre : le mot cristallise l’image, la musique prolonge et développe cette image. Le mot s’arrête là où la musique commence, mais la poème porte en lui tout le contenu essentiel nécessaire à la musique. Car il m’est important que la musique se nourrisse d’autre chose que d’elle-même (certains vivent cette expérience avec la peinture, par exemple). Cette relation entre diverses formes d’expression est capitale, car elle stimule l’imaginaire et rejoint les grands archétypes de l’inconscient collectif.
Pour revenir à Exil, j’ai choisi chez Marina Tsvétaïéva des extraits de poèmes retraçant son parcours et portant sur la condition du poète, dont les principales caractéristiques sont l’exil, l’incontournable « vocation » (« Ô, vocation comme un fouet »), l’enfermement (« en soi, comme en prison ») pour finir par ce cri : « Que faire, moi l’illimitée, là où tout se mesure ? ». Reste le problème de la langue : j’ai dû travailler sur une traduction phonétique, heureusement réalisée et enregistrée par un ami d’origine russe. J’ai découvert alors la richesse des phonèmes, âpres, rugueux, mais extraordinairement musicaux.
Enfin, pour l’anecdote, la création de cette pièce a été fixée le 13 mai 2000, à cause d’un poème écrit par Marina Tsvétaïéva le 13 mai 1913.

Edith Canat de Chizy

Exil (2000)

  • Instrumentation : 6 voix solistes et 6 violoncelles
  • Nomenclature : 2S.1A.1T.1Bar.1B / 6vlc
  • Durée : 15′

Editeur : Henry Lemoine

Clair et Noir 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Clair et Noir (2002)

19/09/2002 – Besançon, Festival International de Besançon Franche-Comté – Ensemble Musicatreize, Roland Hayrabedian (direction)

Instrumentation : 12 voix (SATB), clavecin et percussion

Durée : 17′

Quand Roland Hayrabedian m’a proposé d’écrire une pièce sur le thème de la tentation, j’ai commencé par une longue interrogation sur la signification de ce terme. Il m’a d’abord fallu me distancier de la connotation judéo-chrétienne du mot (« et ne nos inducas in tentationem ») et de la culpabilité qui l’entoure. Peu à peu s’est dégagé ce qui m’a paru être son essence : la fascination, état passionnel par excellence, bien loin de cette pauvre petite gourmandise à laquelle on a réduit bien souvent la tentation.
J’ai alors trouvé dans ce texte de Baudelaire l’expression la plus radicale de cette fascination, celle du Mal avec un grand « M », comme il l’écrit dans ce poème des Fleurs du Mal, L’irrémédiable. Un long poème disséquant la descente aux enfers de cet Ange « qu’a tenté l’amour du difforme ».
La difficulté de mettre un tel texte en musique est grande. Difficulté du sens, ici extrêmement prégnant, celle du français, pauvre en phonèmes, celle de la prosodie. A une certaine époque, pas si lointaine, ces difficultés étaient résumées par une question : texte et/ou musique, sens et/ou musique. Or, c’est précisément cette dialectique que j’ai tenté de dépasser, par quelque chose qui est de l’ordre de la fascination.
Plus concrètement, j’ai joué avec la sonorité des mots, les mots percutants, les mots fluides, ceux induisant la répétition. L’oeuvre est parcourue d’ « ostinatos » rythmiques ou mélodiques, essayant de traduire l’ « irrémédiable ».
Le poème étant en octosyllabes, je me suis trouvé confrontée à la difficulté d’utiliser les mots à quatre syllabes, nombreux dans ce poème. La question est de savoir si l’on respecte la prosodie ou non. Pour ma part, je préfère la détourner pour laisser place à la musique. Ces mots ont donc été le plus souvent traités comme des objets sonores, plus que comme des signifiants. Sans oublier cette mystérieuse alchimie qui, en fin de compte, restitue le sens et l’essence du poème qui renaît en quelque sorte dans ce prolongement que lui donne l’oeuvre musicale.
Enfin, quelques mots sur la formation (douze voix mixtes, clavecin et percussion) qui m’a été proposée pour correspondre à celle du Miroir de Célestine de Maurice Ohana, donné dans ce même concert au Festival de Besançon. Il se trouve que le Miroir de Célestine exprime aussi une fascination, celle du sortilège, et que ce titre fait écho à ces vers du poème de Baudelaire :
« Tête à tête sombre et limpide
Qu’un coeur devenu son miroir
« 

Edith Canat de Chizy

sur un poème de Baudelaire : L’irrémédiable (Les fleurs du mal)

Editeur : Henry Lemoine

LIRE LA NOTICE

To Gather Paradise

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

To Gather Paradise (2001)

01/09/2001 – Poitiers, Festival Colla voce – Choeur de chambre Accentus – Laurence Equilbey (direction)

Instrumentation : Choeur a cappella (SATB)

Durée : 10′

Depuis ma rencontre avec Emily Dickinson, jeune poétesse américaine du XIXème siècle, j’attendais l’opportunité de mettre sa poésie en musique. Le choeur Accentus et Laurence Equilbey m’ont donné l’occasion de réaliser ce désir.
Dépouillée, elliptique, l’écriture d’Emily Dickinson est essentiellement sonore. Etonnamment moderne, elle a une extraordinaire force de suggestion. « Postée à la frontière de la vie et de la mort », comme l’énonce un de ses critiques, la poésie est pour elle le moyen d’appréhender ce qui nous dépasse.
Par la sélection que j’ai faite parmi ses innombrables poèmes, j’ai tenté de retracer son itinéraire, de la solitude à l’intensité de vie, de la mort qu’elle n’a jamais crainte (The Death, I never feared) à l’éternité « si proche » (So near). Sa seule occupation en cette vie : « Cueillir le Paradis » (To gather Paradise).

Edith Canat De Chizy

Editeur : Henry Lemoine

La Sorcière de Jasmin 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

La Sorcière de Jasmin (2004)

26/03/2004 – Tarbes – Le Parvis – Choeur Toulouse Midi-Pyrénées, Ensemble Pythagore, François Terrieux (direction)

Instrumentation : Récitant, choeur mixte (SATB) et ensemble

Nomenclature : 2(picc).0.1.0 / trp / pno / vl / vlc

Durée : 25′

Editeur : Henry Lemoine

Suite de la nuit

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Suite de la nuit (2005)

20/06/2006 – Radio France, Maîtrise de Radio-France, Sextuor Opus 62, Toni Ramon (direction)

Instrumentation : Choeur d’enfants et sextuor à cordes

Durée : 11′

Cette création m’a donné l’occasion de poursuivre mon travail sur l’alliage des voix et des cordes commencé avec Exil pour six voix et six violoncelles. Le choix du poème correspond également au désir d’accomplir un cycle d’oeuvres sur les « Suites » de F.G Lorca commencé avec La suite de l’eau et La suite des miroirs pour deux guitares, et Tiempo pour trio à cordes.

Edith Canat de Chizy

Editeur : Henry Lemoine

La Chanson des orphelins

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

La Chanson des orphelins (2005)

04/06/2005 – Paris – Cité de la musique, programme de Radio France autour de chansons traditionnelles françaises – Maîtrise de Radio France, Toni Ramon (direction)

Instrumentation : Choeur d’enfants (SA)

Durée : 5’30

Editeur : Henry Lemoine

Quatrains 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Quatrains (2005)

19/09/2004 – Strasbourg, Festival Musica par l’Ensemble Musicatreize, Roland Hayrabedian (direction)

Instrumentation : 12 voix mixtes

Durée : 15′

Editeur : Henry Lemoine

Ma rencontre avec la poésie d’Emily Dickinson remonte à quelques années, au hasard de mes lectures. S’ensuivirent deux oeuvres, Lands away pour cymbalum et cordes (1999) et To gather Paradise pour choeur (2001).
Lors d’une entrevue avec Claire Malroux, sa traductrice, je découvris les « Quatrains » qu’elle venait de traduire. J’ai été frappée par la coïncidence qui existait entre la forme brève de ces poèmes et ma propre conception de la forme, également brève et concise, ne laissant nulle place au développement.
Cette pièce est elle aussi articulée en « quatrains » : « To wait Eternity », « With Death to be », « Auroral Light », et « This is Immensity ».
Enfin, l’oeuvre s’inscrit dans le cycle des « Tentations » de l’Ensemble Musicatreize.
Celle d’Emily Dickinson, « poète du seuil, au croisement du visible et de l’invisible » comme le souligne Claire Malroux, réside dans cette attente de l’éternité dans laquelle sa vie se consume :

La perspective, par-delà la Tombe
De voir sa Contenance
Me soutient comme des Gouttes impériales
Administrées au Quotidien.

Edith Canat de Chizy

Dios

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Dios (2005)

Création le 1er Septembre 2005 par le Neederlands Kamerkoor direction Roland Hayrabedian.

Instrumentation : Choeur de chambre a cappella

Durée : 12′

Editeur : Henry Lemoine

Commande du Nederlands KamerKoor, cette pièce pour chœur de chambre a cappella s’inscrit dans la continuité de mon travail sur la poésie de F.G.Lorca qui a déjà inspiré plusieurs de mes pièces vocales et instrumentales (« Suite de la nuit », « Suite des miroirs » et « Tiempo »).

 Intitulée « Dios », elle s’articule autour des quatre versets du poème, « Abandono », où Lorca interpelle ce dieu qui laisse les questions sans réponse, lançant à chaque verset ce même appel, « ! Dios mio…”: “ Mon Dieu, je suis venue avec la graine des questions! Je les ai semées et elles n’ont pas fleuri.”

Ici, cet appel est confié à une voix soliste, chaque fois différente: ténor solo, puis soprane solo et baryton solo.

Tout en suivant le texte au plus près, j’ai joué sur la phonétique des mots, très riche dans la langue espagnole qui est avec l’anglais ma langue de prédilection. Tour à tour dramatique et jubilatoire, l’oeuvre est ainsi rythmée par les apostrophes, dialogues et stances dynamiques pour s’éteindre dans la nuit: “Sous le mont lyrique se couche la lune.”

( Avec “Canciones” et “To gather paradise”, “Dios” est inclus dans le prochain CD du NKK Ohana/Canat de Chizy sous la direction de Roland Hayrabedian, CD qui sortira à la rentrée 2007.)

                                                                       Edith Canat de Chizy

Suite de la nuit ( version choeur d’enfants a cappella) 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Suite de la nuit ( version choeur d’enfants a cappella) (2006)

Création le 19 Janvier 2008 à la Halle aux Grains de Toulouse. Festival Présences. Maîtrise de Radio-France direction Tony Ramon.

Instrumentation : Choeur d’enfants a cappella

Durée : 11′

Editeur : Henry Lemoine

aîtrise de Radio-France. Dir. Tony Ramon

La version originale de cette pièce à été écrite pour sextuor à cordes et chœur d’enfants, créée à Radio-France le 20 Juin 2006 par la Maîtrise de Radio-France et le sextuor Opus 62, formation que j’avais moi-même proposée à Tony Ramon car elle me donnait l’occasion de poursuivre mon travail sur l’alliage des voix et des cordes commencé avec « Exil » pour six voix et six violoncelles, oeuvre créée par l’Ensemble Musicatreize.

            J’ai fait par la suite une version pour chœur a cappella et, à la demande de Tony Ramon cette version pour chœur d’enfants a cappella sur un poème de Federico Garcia Lorca, « Noche ».

            Ce poème de F.G. Lorca fait partie d’un recueil intitulé « Suites » ( en référence à la forme musicale du même nom : « Noche » est sous-titré « suite pour piano et voix ». ) J’ai désiré ainsi accomplir un cycle d’œuvres commencé avec la «  Suite de l’eau » et la «  Suite des miroirs » pour deux guitares, et poursuivi avec « Tiempo » pour trio à cordes qui fait référence au poème du même recueil, «La forêt des horloges ».

            Pour garder l ‘esprit de la « suite » ( successions de pièces instrumentales, ici en l’occurrence successions de brefs poèmes), cette pièce se déroule dans l’enchaînement de six séquences : « Preludio », « Espacio », « Brisa », « Amor », « Dolor » et « Tristeza ».

                                                                       E. Canat de Chizy

Suite de la nuit

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Suite de la nuit (2006)

Création le 19 Janvier 2008 à la Halle aux Grains de Toulouse. Festival Présences. Maîtrise de Radio-France direction Tony Ramon.

Instrumentation : Choeur d’enfants a cappella

Durée : 11′

Editeur : Henry Lemoine

Lot de 10 partitions

Suite de la nuit ( version choeur a cappella)

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Suite de la nuit ( version choeur a cappella) (2006)

Création le 27 Avril 2006 par le Choeur Contemporain. Marseille.

Instrumentation : Choeur a cappella

Durée : 11′

Editeur : Henry Lemoine

aîtrise de Radio-France. Dir. Tony Ramon

La version originale de cette pièce à été écrite pour sextuor à cordes et chœur d’enfants, créée à Radio-France le 20 Juin 2006 par la Maîtrise de Radio-France et le sextuor Opus 62, formation que j’avais moi-même proposée à Tony Ramon car elle me donnait l’occasion de poursuivre mon travail sur l’alliage des voix et des cordes commencé avec « Exil » pour six voix et six violoncelles, oeuvre créée par l’Ensemble Musicatreize.

            J’ai fait par la suite une version pour chœur a cappella et, à la demande de Tony Ramon cette version pour chœur d’enfants a cappella sur un poème de Federico Garcia Lorca, « Noche ».

            Ce poème de F.G. Lorca fait partie d’un recueil intitulé « Suites » ( en référence à la forme musicale du même nom : « Noche » est sous-titré « suite pour piano et voix ». ) J’ai désiré ainsi accomplir un cycle d’œuvres commencé avec la «  Suite de l’eau » et la «  Suite des miroirs » pour deux guitares, et poursuivi avec « Tiempo » pour trio à cordes qui fait référence au poème du même recueil, «La forêt des horloges ».

            Pour garder l ‘esprit de la « suite » ( successions de pièces instrumentales, ici en l’occurrence successions de brefs poèmes), cette pièce se déroule dans l’enchaînement de six séquences : « Preludio », « Espacio », « Brisa », « Amor », « Dolor » et « Tristeza ».

  E. Canat de Chizy

Corazon Loco

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Corazon Loco (2006)

11/01/2007 – Blagnac – Béatrice Répécaud (percussions), Ensemble vocal Sequenza 9.3 et Catherine Simonpietri (direction)

Instrumentation : 8 voix et percussions

Durée : 1h20

Editeur : Henry Lemoine

J’attendais depuis longtemps l’occasion d’écrire une musique pour la danse. La chorégraphe Blanca Li et l’Ensemble vocal Sequenza 9.3 dirigé par Catherine Simonpietri m’en donnent aujourd’hui l’occasion à travers ce passionnant projet sur le thème de l’amour.

Ce spectacle comportant six danseurs, huit voix mixtes et un percussionniste jouant essentiellement des peaux, met en évidence plusieurs paramètres qui sont à la base de la musique : la voix, la percussion et la danse, le rapport de la voix et du corps, celui de la voix et de la percussion, le rapport du rythme de la percussion avec la danse, avec parfois une inversion des rôles : les danseurs chantent, les chanteurs dansent.

Cette interpénétration du corps et de la voix a résulté d’une étroite collaboration entre Blanca et moi durant des séances d’improvisation où j’ai tenté d’interpréter le langage des corps pour le restituer dans une musique conjuguant rythmes et jeux vocaux, jouant avec la phonétique des mots issus de plusieurs langues : anglais, français, espagnol, russe, italien, etc., le texte emprunté à plusieurs sources laissant ainsi toute la place à la musique et à la danse.

Edith Canat de Chizy

P’oasis

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

P’oasis (2007)

28/04/2007 – Fosses – Espace Germinal – Choeur d’enfants et ensemble des écoles de musique du Val d’Oise

Instrumentation : Choeur d’enfants, flûte, clarinette et vibraphone

Durée : 5′

Editeur : Henry Lemoine

Heaven

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Heaven (2007)

27/03/2008 – Le Pré Saint Gervais, Eglise de la Sainte Famille – Ensemble Soli-Tutti, Quatuor Rascher, Denis Gautheyrie (direction)

Instrumentation : 12 voix mixtes et quatuor de saxophones

Durée : 12′

Editeur : Henry Lemoine

Avec Quatrains pour douze voix mixtes, To gather Paradise pour choeur de chambre, cette pièce est la troisième oeuvre vocale à s’inspirer de la poésie d’Emily Dickinson, après Lands away pour cymbalum et cordes.
J’ai avec cette écriture une particulière affinité, par son caractère elliptique et particulièrement musical. La préoccupation constante d’Emily Dickinson pour l’au-delà ajoute un autre point commun à ma propre démarche.
Ici, le paradis est comparé aux diverses lumières du jour, pour finir sur ce qu’on ne peut imaginer : « Et nous, comment serons-nous ? »… J’ai structuré cette pièce en six séquences : Noon, Dawn, Sun, Rapture, Paradise, Not yet.
L’articulation des voix et du quatuor de saxophones, mélange a priori peu évident, donne une couleur particulière au matériau par l’usage d’un contrepoint tantôt fusionnel, tantôt contradictoire.


Edith Canat de Chizy

Dancing in the wind

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Dancing in the wind (2007)

19/06/2007 – Paris – Salle Pleyel – Choeurs de l’Orchestre de Paris, Geoffroy Jourdain et Didier Bouture (direction)

Instrumentation : Double choeur

Durée : 9’30

Cette pièce est une commande des choeurs de l’Orchestre de Paris pour leur 30e anniversaire, choeurs particulièrement nombreux (122 choristes). Face à la difficulté d’utiliser au mieux cette impressionnante masse sonore, j’ai pris le parti d’une écriture en double choeur traitée en répons, en surimpression, ou en alternance. Selon ma prédilection pour la langue anglaise, j’ai travaillé sur des textes du poète irlandais William Butler Yeats, deux poèmes correspondant aux deux parties de l’oeuvre : « To a child dancing in the wind » et « The dancing days are gone », suivis de cette fameuse épitaphe : « Cast a cold eye on life, on death. Horseman, pass by ! ». Ici le thème de la danse rejoint celui du mouvement, une de mes préoccupations constantes, ainsi que celui du chant : « May sing, and sing until he drop. »


Edith Canat de Chizy

Editeur : Henry Lemoine

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A song of joys 

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

A song of joys (2008)

23/05/2008 – Créteil, Festival Ile de Découvertes – Orchestre National d’Ile de France, Choeur de chambre d’Helsinki, Jean Deroyer (direction)

Instrumentation : Choeur mixte et orchestre

Nomenclature : 2.2.2.2 / 2.2.2.1 / 3perc / 12.10.8.6.4

Durée : 15′

Cette commande de l’Orchestre National d’Ile-de-France pour choeur et orchestre m’a donné l’occasion d’écrire pour cette formation, ce que j’envisageais depuis un certain temps. Cette partition vient tout naturellement compléter les nombreuses pièces a cappella qui sont à mon catalogue et dont le Nederlands Kamerkoor vient d’en enregistrer certaines. Fidèle à ma langue de prédilection pour le chant choral – l’anglais – j’ai ici continué à explorer le répertoire de la poésie anglo-saxonne en utilisant un poème de Walt Whitman, poète américain de la fin du XIXe siècle, A song of joys. J’en ai tiré six séquences qui forment la structure de la pièce : Song, Space, Soul, Life, Death et Sail. Ces six séquences sont les différentes facettes d’un même sentiment, The Joy (La Joie), exalté tout au long de ce poème, véritable hymne à la joie qui s’achève par cet envoi :
To sail and sail and sail!
(Voguer, voguer, voguer toujours !).

Edith Canat de Chizy

Editeur : Henry Lemoine

L’Invisible

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

L’Invisible (2012)

29/01/2014 – Paris, Conservatoire à Rayonnement Régional – David Guerrier (trompette), Choeur Britten, Nicole Corti (direction)

Instrumentation : 12 voix de femmes et trompette

Durée : 6’30

Cette courte pièce a été composée sur le texte de Florence Delay « Revenant », relatant le retour du défunt dans ses lieux familiers.

Le déroulement de l’œuvre s’articule autour d’un motif de notes répétées qui va se transformer peu à peu jusqu’à son paroxysme au milieu de la pièce, correspondant aux mots « il est vivant ».

Ce motif va ensuite être différemment présenté, se ralentir, puis s’éliminer progressivement.

            Une longue tenue bouche fermée des alti symbolise à la fin le départ de l’«homme nouveau ».

E. Canat de Chizy

Editeur : Henry Lemoine

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Duerme

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Duerme (2013)

08/02/2013 – Marseille, Salle Musicatreize – Ensemble Musicatreize, Roland Hayrabedian (direction)

Instrumentation : 12 voix et percussion

Durée : 5’30

Editeur : Henry Lemoine

Sur un poème de Federico Garcia Lorca « Berceuse » al espejo dormido.
Le thème de la berceuse est très présent dans la poésie de F.G. Lorca, lui-même s’étant imprégné des « nanas infantiles », mélodies populaires espagnoles des provinces de Galice, d’Andalousie ou des Asturies.
La « Berceuse au miroir endormi » est un poème mystérieux, sibyllin, narcissique, évoquant des reflets infinis. Le traitement polyphonique des voix tente de traduire ces échos insondables et tragiques, scandés par la percussion.

Edith Canat de Chizy

Sombra

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Sombra (2013)

05/02/2013 – Paris, Amphitéâtre de l’Opéra Bastille – Christophe Desjardins (alto), Ensemble Solistes XXI, Rachid Safir (direction)

Instrumentation : 3 voix de femmes et alto

Durée : 11′

Editeur : Henry Lemoine

J’ai tout de suite été très intéressée par ce projet de Christophe Desjardins et Rachid Safir autour de la voix et de l’alto, sur le thème « la voix et l’ombre ». Les cordes et les voix sont en effet, dans mon parcours de compositeur, mes domaines de prédilection.
Dans la perspective de cette thématique de l’ombre, j’ai choisi ce poème de F.G. Lorca : La sombra de mi alma (« L’ombre de mon âme »), destiné à une pièce pour trois voix de femme et alto.
Tout en respectant l’articulation du poème (cinq strophes et deux envois), j’ai opté pour une écriture très contrapuntique qui mêle intimement l’alto et les voix.
Cette pièce d’une durée de onze minutes sera présentée le 1er février prochain dans le cadre de l’émission de Jean-Pierre Derrien « L’Atelier du musicien » sur France-Musique.

Edith Canat de Chizy

Kyrie

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Kyrie (2013)

Choeur d’enfants à deux voix égales et orgue. Commande de Notre-Dame de Paris. Création le 22 octobre 2013 à Notre-Dame de Paris par la Maîtrise de Notre-Dame et Yves Castagnet, orgue sous la direction d’Emily Fleury.

Instrumentation : Choeur d’enfants et orgue

Nomenclature : Choeur d’enfants et orgue

Durée : 3’30 »

Editeur : Inédit

Ce Kyrie fait partie d’une Missa brevis commandée à trois compositeurs.

Hadewijch

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Hadewijch (2013)

Triptyque sur les Poèmes spirituels d’ Hadewijch d’Anvers. Commande du Festival d’Ile de France. Création le 20 Septembre 2013 par les Solistes XXI et Christine Plubeau , viole de gambe sous la direction de Rchid Safir.

Instrumentation : Ensemble vocal et viole de gambe

Nomenclature : 2 sopranes, mezzo, 2 ténors, 2 barytons et viole de gambe

Durée : 33 minutes

Editeur : Inédit

Hadewijch d’Anvers, mystique et poétesse flamande du XIIIè siècle, était une béguine, auteur d’écrits en flamand, traduits en français au XVIIIè siècle. J’ai utilisé ici ses Poèmes spirituels »en retraçant les trois étapes successives de son itinéraire spirituel: la période « affective », la purification, « absence de l’Aimé », et l’union, l’anéantissement en Dieu, la « fruition ».

Nunc Dimittis

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Nunc Dimittis (2015)

Création le 17 Avril 2015 par le Jeune Choeur de Paris direction Henri Chalet au CRR de Paris.

Instrumentation : Choeur a cappella

Durée : 5′

Editeur : inédit

Il se trouve que je connais et récite cette pièce depuis très longtemps. Aussi ai-je été particulièrement concernée par cette commande du Jeune Chœur de Paris.
J’ai tenu ici à mettre en présence le texte latin et sa traduction anglaise, l’anglais apportant un autre intérêt phonétique.
L’utilisation dans cette courte pièce du parlé et chanté sur le mode « recto-tono » est particulièrement importante, se référant à la prière monacale. Le Nunc Dimittis se chantant dans les monastères à l’office des Complies, le recours au souffle apporte une dimension mystérieuse, inhérente au texte même.

Edith Canat de Chizy

Visio

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Visio (2016)

Création le 9 Février 2016 au Festival Présences 2016 de Radio-France par les Solistes XXI, l’Ensemble Multilatérale, électronique Ircam RIM Grégory Beller.

Instrumentation : pour 6 voix, ensemble et électronique

Nomenclature : 6 voix mixtes, 7 instruments et électronique.

Durée : 24’30

Editeur : inédit

Après une première pièce pour trio à cordes, accordéon et électronique, « Over the sea », commande de l’Ircam créée en 2012 dans le cadre du Festival ManiFeste, j’ai souhaité prolonger l’expérience avec les voix, pour lesquelles j’ai déjà beaucoup écrit, en les confrontant aux instruments à vent.

J’ai choisi à cet égard des textes issus des deux ouvrages écrits par Hildegarde de Bingen relatant ses visions de l’univers : le Scivias, titre qui provient de l’expression latine Sci vias Domini(« Sache les voies du Seigneur »), achevé en 1151 et Le livre des œuvres divinesécrit entre 1163 et 1174, dont voici un extrait ;

« Je contemplai : et voici que le vent d’est et le vent du sud, eux qui, avec leurs vents annexes, meuvent du souffle de leur énergie le firmament, se mirent à animer ce dernier d’un mouvement circulaire, du levant au couchant, au-dessus de la terre. »

En relation avec cette idée de « mouvement circulaire », le traitement électronique agrandit  l’espace acoustique tout en développant différents modes de rotation et de mouvement par la mise en relation homophonique et antiphonaire des voix et des instruments à vents, et par la spatialisation des percussions.

En ce qui concerne la forme de la pièce, j’ai retracé en six séquences la succession de ces visions, depuis l’appel à écrire, « Dic et scribe », jusqu’à la description de la fin des temps et la prière d’action de grâce, l’œuvre se terminant sur le mot « Caritas ». J’ai utilisé tour à tour le latin et sa traduction française pour restituer le sens d’une part, et exploiter la sonorité des mots d’autre part.

L’idée d’énergie divine domine toute la pièce, selon le terme utilisé par Hildegarde de Bingen : « viriditas », la « viridité ».

Edith Canat de Chizy

Paradiso

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Paradiso (2019)

Création le 31 Mars 2019 par le choeur Spirito et le duo d’accordéons Xamp au Festival Archipel à Genève.

Instrumentation : Choeur et duo d’accordéons

Nomenclature : 12 voix mixtes et duo d’accordéons

Durée : 15′

Editeur : Editions Lemoine

Paradiso (2018) Sur le texte du Paradis de Dante.

Il n’est pas aisé de s’attaquer à un texte tel que le Paradis de Dante, troisième volet de la Divine Comédie. J’ai tenté ici d’en exprimer l’essentiel, en utilisant tour à tour l’italien et la traduction française.

L’essence de ce long poème est avant toute chose le mouvement circulaire, qui caractérise la montée de Dante à travers les différents ciels, jusqu’au dernier, l’Empyrée, le Ciel de feu.

Le mouvement, mais aussi la lumière, et l’ombre, qui s’estompe au fur et à mesure de cette ascension.

Cinq parties guident l’auditeur :

Prologue 2. L’ombre de la terre 3. Le vol des lumières 4. L’échelle d’or 5. Le ciel de feu.
Les deux accordéons sont volontairement traités en un contrepoint complémentaire à celui des voix, renforçant ainsi leur identité. La microtonalité de ces deux instruments, employée à certains endroits, vient souligner le caractère irréel de ces visions.

Amore

MUSIQUE VOCALE ET CHORALE

Amore (2019)

Création le 9 Mai 2019 par l’Ensemble Cum Jubilo

Nomenclature : Cinq voix de femmes

Durée : 5′

Editeur : Editions Lemoine

Cette courte pièce pour cinq voix de femmes s’origine dans un très beau texte de Marguerite Porète, mystique du 13è siècle, qui fut brûlée vive par l’Inquisition le 1er Juin 1310 sur la place de Grèves à Paris.

Ce texte en vieux français est tiré de son unique livre « Le miroir des âmes simples et anéanties ».

L’écriture vocale contribue ici à donner l’illusion sonore d’une seule et même voix, celle de la « Chanson de l’âme » de cette amoureuse : « Ami, tu m’as emprise en ton amour pour ton grand trésor me donner… ».

Le vol blanc

OEUVRES AVEC ÉLECTRONIQUE

Le Vol blanc (2010)

31/03/2010 – Paris, Auditorium Saint Germain – Jacques Ghestem et Jean Leber (violons), GRM (électronique)

Instrumentation : 2 violons et électronique

Editeur : Henry Lemoine

Over the sea

OEUVRES AVEC ÉLECTRONIQUE

Over the sea (2012)

11/06/2012 – Paris, Théâtre des Bouffes du Nord – Pascal Contet (accordéon), Yun-Peng Zhao (violon), Franck Chevalier (alto), Pierre Morlet (violoncelle), Grégory Beller (Ircam)

Instrumentation : Accordéon, trio à cordes et électronique

Durée : 25′

Editeur : Henry Lemoine

Le projet de cette pièce est né d’une réflexion sur la peinture de Monet, où l’obsession de la transparence induit une transformation permanente de l’objet, à travers l’omniprésence du milieu aquatique, mer, fleuve, lac, étang.
De même s’est peu à peu construit mon rapport entre l’écriture instrumentale et l’électronique. L’écriture est à l’origine : toutes les transformations en sont issues, à l’exclusion des sons de synthèse. Dès le début de la pièce s’instaure une dialectique entre l’instrumental et l’électronique où ce dernier agit comme une déformation du modèle instrumental jusqu’à sa dilution, attendant la reprise en main du matériau par l’écriture, pour une nouvelle transformation.
Il en résulte un univers sonore essentiellement mouvant, mais formellement étroitement contrôlé. L’accordéon est traité le plus souvent en symbiose avec les cordes, médium idéal entre l’acoustique et sa métamorphose.
Mon rapport au milieu maritime a maintes fois inspiré mon oeuvre. Il est dans cette pièce fondamental, le terme anglais « over » signifiant à la fois « au-dessus », « à travers » ou « au-delà ».

Edith Canat de Chizy

Mobiles immobiles

MUSIQUE SOLISTE

Mobiles immobiles (1997)

Extrait de la collection PIano XX-XXI

Instrumentation : Piano

Durée : 5′

Editeur : Henry Lemoine

  Cette pièce pour piano, à destination pédagogique, m’a été commandée pour la collection Piano 20-21 parue aux Editions Lemoine.

Elle réunit sur une courte durée les principales caractéristiques de mon œuvre : cette dialectique entre le mobile et l’immobile est en effet au centre de ma réflexion.

Ici, l’immobilité est caractérisée par un ostinato qui parcourt toute la pièce, interrompu par de brusques déflagrations.

Les « mobiles », comme ceux de Calder, tournent imperceptiblement au vent, objets sonores résonants.

                                                                                  Edith Canat de Chizy

Extrait du recueil Piano 20-21 Vol.2

Danse de l’aube

MUSIQUE SOLISTE

Danse de l’aube (1998)

Arsenal, Metz – 1998 – Joëlle Léandre (contrebasse)

Instrumentation : Contrebasse solo

Durée : 7′

Editeur : Henry Lemoine

Cette pièce, dédiée à Joëlle Léandre, est une commande du Ministère de la Culture pour contrebasse solo, sans projet de chorégraphie à l’origine. L’idée d’une chorégraphie est venue se greffer par la suite alors que j’étais en résidence de compositeur à Metz, sur la proposition de Susan Buirge, également en résidence à Metz au même moment que Joëlle Léandre et moi-même. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de cette Danse de l’aube. Ce titre fait allusion au combat de Jacob avec l’ange, texte de la Genèse : « Jacob resta seul et quelqu’un lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore ». Ce passage est généralement interprété comme étant le symbole de la lutte avec Dieu que Jacob, la hanche démise, a vu face à face cette nuit-là.

Edith Canat de Chizy

Enregistrement

1 CD aeon, AE0210, Moving
Irisations – Tiempo – Moving – Hallel – Vivere – Danse de l’aube
Trio à cordes de Paris, Quatuor Parisii, D. Tosi, M. Siffert

Véga

MUSIQUE SOLISTE

Véga (1999)

14/11/1999 – Cathédrale d’Auch – Jean-Christophe Revel (orgue)

Instrumentation : Orgue

Durée : 9′

Editeur : Henry Lemoine

Enregistrement :
1 CD aeon, AE0420, Passions
Jean-Christophe Revel (orgue)

Irisations

MUSIQUE SOLISTE

Irisations (1999)

08/06/1999 – Conservatoire de Paris – Prix de violon

Instrumentation : Violon solo

Durée : 8′

Editeur : Henry Lemoine

Un faisceau lumineux diffracté en multiples facettes suivant l’opacité ou la transparence des objets rencontrés. Telle est l’idée de cette pièce pour violon seul où les différents modes de jeu, la fluidité ou le paroxysme du discours sont autant d’irisation du matériau d’origine.

Enregistrement

1 CD aeon, AE0210, Moving
Irisations – Tiempo – Moving – Hallel – Vivere – Danse de l’aube
Trio à cordes de Paris, Quatuor Parisii, D. Tosi, M. Siffert

Formes du vent

MUSIQUE SOLISTE

Formes du vent (2003)

28/02/2003 – Maison de la radio – Emission Alla Breve – Paris (France) – Emmanuelle Bertrand

Instrumentation : Violoncelle

Durée : 11′

Editeur : Henry Lemoine

Dans la ligne de ma relation privilégiée avec la poésie, c’est ici celle de Pierre Reverdy qui sous-tend le monde sonore de ces pièces pour violoncelle seul. Le format de l’émission « Alla breve » (cinq séquences de deux minutes) a généré ces cinq pièces ayant chacune pour titre un vers de Pierre Reverdy : 1- « Le soleil à la main » 2- « L’étoile échappée » 3- « Des gouttes de sang claquent sur le mur » 4- « Et l’ombre danse à travers les carreaux » 5- « La main tient la nuit par un fil ». J’ai donné comme sous-titre à ces pièces « cinq études de mouvement ». Cette notion de mouvement est au centre de mon travail sur les cordes. C’est pourquoi j’y ai associé la poésie de Pierre Reverdy, essentiellement vibratile et changeante, admirablement en accord avec une écriture que j’ai voulue à la fois violente et fugitive. Le titre, « Formes du vent », (également issu d’un vers de Pierre Reverdy) est assez révélateur de mon propos : la forme d’une oeuvre procède du matériau sonore utilisé et ne peut être pour moi imposée a priori. Elle est ici au service du geste instrumental qui s’apparente au caractère fantasque et imprévisible du vent. La forme doit elle aussi surprendre et intégrer totalement cette fonction de l’imprévu. Car, ainsi que l’exprime Varèse à la fin de ses entretiens radiophoniques avec Georges Charbonnier : « le dernier mot est : imagination ».

Edith Canat de Chizy

En mille éclats

MUSIQUE SOLISTE

En mille éclats (2009)

11/07/2009 – Yokohama, Japan – Quartiers musicaux, Kanagawa Art Hall – Les Temps modernes

Instrumentation : Violon

Durée : 7’30

Editeur : Henry Lemoine

« Fût-ce en mille éclats
Elle est toujours là
La lune dans l’eau ! »
Cet haiku de Ueda Chôshu m’a donné la trame de cette pièce de violon commandée par l’ensemble japonais « Quartiers Musicaux », et qui sera créée dans le cadre d’un concert monographique de mes oeuvres à Yokohama.

Edith Canat de Chizy

Prélude au silence

MUSIQUE SOLISTE

Prélude au silence (2010)

31/07/2010 – Nohant Vic (France), Festival de Nohant

Instrumentation : Piano

Durée : 3′

Editeur : Henry Lemoine

Faisant écho aux Miniatures, cette petite pièce est également inspirée d’un aiku :

            «  La lampe éteinte, les étoiles fraîches se glissent par la fenêtre. » (Natsume Sôeki)

Créé en 2010 au Festival de Nohant, elle répond à la thématique imposée cette année-là, celle du prélude, en référence aux Préludes de Frédéric Chopin.

La référence bien sûr s’arrête là. Le titre évoque le propos de l’aiku qui est de « mettre en mots le silence. »

                                                                                  E. Canat de Chizy

Pour une âme errante

MUSIQUE SOLISTE

Pour une âme errante (2011)

05/04/2011 – Lyon, Auditorium Maurice Ravel – Loïc Mallié (orgue)

Instrumentation : Orgue

Editeur : Henry Lemoine

Cette pièce est une commande de l’ONL, dans le cadre de ma résidence auprès de l’orchestre, commande pour l’instrument de l’Auditorium Maurice Ravel, riche en combinaisons sonores.
Le titre est une référence à un poème de Philippe Jaccottet, Plaintes pour un compagnon mort, tout comme l’était ma première pièce d’orgue, Vega. Dans ce poème, Jaccottet donne à la musique l’immense pouvoir « d’envelopper » le défunt et de « l’enlever dans ses mailles, plus limpides que celles de la lumière sur les eaux ».
De l’ombre et de l’abîme à la lumière, tel est ce parcours initiatique que j’ai tenté de restituer.

Edith Canat de Chizy

Lament

MUSIQUE SOLISTE

Lament (2016)

Création le 2 Avril 2016 par Christophe Desjardins Festival Musiques Démesurées Clermont-Ferrand.

Instrumentation : alto solo

Durée : 7’30″ »

Editeur : inédit

Cette pièce se situe dans la grande tradition des lamenti de Monteverdi, Purcell, Britten (Lacrimae), ou encore plus récemment le Concerto lugubre de Tadeusz Baird.

Il ne s’agit pas bien sûr d’une parenté esthétique, mais de cette capacité de l’alto à exprimer la plainte, et de sa parenté avec la voix.

Deux éléments,  l’un percussif et l’autre mélodique vont se répondre, se développer et interférer tout au long de la pièce jusqu’à lui donner une dimension polyphonique, telle que l’envisageait Berio dans ses Sequenza.

                                                                                                                             E. Canat de Chizy

Sextuor à cordes

MUSIQUE DE CHAMBRE

Sextuor à cordes (1982)

Radio-France, Paris – 1982

Instrumentation : 2 violons, 2 altos et 2 violoncelles

Durée : 15′

Editeur : Henry Lemoine

Nyx 3 violons

MUSIQUE DE CHAMBRE

Nyx (1984)

Instrumentation : 3 violons

Durée : 10′

Editeur : Henry Lemoine

Nyx 3 altos

MUSIQUE DE CHAMBRE

Nyx (1984)

Instrumentation : 3 altos

Durée : 10′

Editeur : Henry Lemoine

Kyoran

MUSIQUE DE CHAMBRE

Kyoran (1987)

19/01/1988 – Grand auditorium de Radio France – Ensemble Alternance, Lucas Pfaff (direction)

Instrumentation : Quintette

Nomenclature : fl / cl / perc / vl / vlc

Durée : 10′

Editeur : Henry Lemoine

Appels

MUSIQUE DE CHAMBRE

Appels (1989)

Instrumentation : Quintette

Nomenclature : hb / vl / vlc / pno / perc

Durée : 12′

Editeur : Henry Lemoine

Alphaï

MUSIQUE DE CHAMBRE

Alphaï (1993)

Instrumentation : Quintette

Nomenclature : fl / cl / vl / vlc / perc

Durée : 10′

Editeur : Henry Lemoine

Hallel

MUSIQUE DE CHAMBRE

Hallel (1991)

Instrumentation : Trio à cordes

Durée : 15′

Editeur : Henry Lemoine

Tiempo

MUSIQUE DE CHAMBRE

Tiempo (1999)

20/07/1999 – Abbaye de Lassac – Trio à cordes de Paris

Instrumentation : Trio à cordes

Durée : 7′

Editeur : Henry Lemoine

Le propos de cette pièce est au départ d’ordre pédagogique : cette oeuvre m’a été commandée par l’Ardiame Poitou-Charentes pour les stages de cordes animés par le Trio à Cordes de Paris. J’ai donc tenu compte dans mon écriture d’un certain niveau technique à ne pas dépasser et d’une relative facilité de lecture ainsi que d’une durée qui devait être assez courte. Le titre Tiempo signifie le temps en espagnol. Je me suis inspiré d’un poème de Frederico Garcia Lorca intitulé La forêt des horloges où de multiples horloges sont rassemblées dans une forêt. Alternent alors rythmes, silences, ostinatos, immobilité, poème où est magnifiquement suggéré la notion du temps et de l’éternité.

Edith Canat de Chizy

Enregistrement

1 CD aeon, AE0210, Moving
Irisations – Tiempo – Moving – Hallel – Vivere – Danse de l’aube
Trio à cordes de Paris, Quatuor Parisii, D. Tosi, M. Siffert

Estampes

MUSIQUE DE CHAMBRE

Estampes (1997)

Instrumentation : Piano et 4 percussions

Durée : 16′

Editeur : Henry Lemoine

Moving

MUSIQUE DE CHAMBRE

Moving (2001)

26/11/2001 – Perpignan, Festival Aujourd’hui Musiques – Trio à cordes de Paris

Instrumentation : Trio à cordes

Durée : 15′

Editeur : Henry Lemoine

Le titre est évocateur : il s’agit de mouvement. Au fur et à mesure de mon travail s’est imposé de façon de plus en plus insistante la nécessité d’une musique en perpétuel mouvement. Une musique qui procède plus par mutation que par développement, une musique à multiples facettes, changeante, irisée, insaisissable. Je parle de nécessité car, en réalité, je ne sais pas trop pourquoi je suis amenée à une telle écriture. Cela relève d’une poussée intérieure, quasi biologique, où il s’avère impératif d’exprimer par là une puissante énergie. Mes dernières oeuvres en portent la trace : Siloël (ange de l’énergie), Hallel (louange), Exultet, Vivere, Moving. Ce propos n’est pas sans poser de problème. Car comment donner forme au jaillissement initial sans l’altérer. Si la facture est trop élaborée, le matériau reste inerte. S’il prend le pas sur la structure, l’oeuvre s’effiloche. Bref, il s’agit de rester sur la ligne de crête. Surtout, ne jamais se laisser enfermer ni par un système, ni par une forme, ni même par une idée : dès que l’un ou l’autre sont exposés, s’en échapper, quitte à y revenir, mais s’en échapper pour aller vers ce qui n’est pas prévu ou prévisible. Il en résulte une forme issue directement du matériau et des exigences de son évolution. Une forme souple comme une liane, épousant les pleins et déliés d’une courbe aux élans inattendus. Il en est ainsi de ma démarche personnelle : échapper à toute tentative de classification. Moving signifie mouvant, mais aussi émouvant. Autre difficulté : celle d’émouvoir en laissant tous ses droits à la logique sonore tout en l’imprégnant de son propre imaginaire. Emouvoir sans tomber dans le « pathos ». Maurice Ohana disait : « Méfiez-vous du sublime ». Car dans certaines situations, le pathos prend le pas sur la musique et l’étouffe. Il y a là aussi une très subtile alchimie à découvrir qui quelquefois nous dépasse et arrive quand on ne s’y attend pas. Cela peut s’appeler la grâce.

Edith Canat de Chizy

Enregistrement

1 CD aeon, AE0210, Moving
Irisations – Tiempo – Moving – Hallel – Vivere – Danse de l’aube
Trio à cordes de Paris, Quatuor Parisii, D. Tosi, M. Siffert

Vivere

MUSIQUE DE CHAMBRE

Vivere (2001)

13/02/2001 – Radio France, festival Présences – Quatuor Parisii

Instrumentation : Quatuor à cordes

Durée : 17′

Editeur : Henry Lemoine

L’élaboration de ce quatuor à cordes a correspondu pour moi à une période de grande liberté par rapport à la composition (liberté d’influences, de forme, de langage), liberté allant de pair avec une jubilation croissante dans l’acte d’écrire. D’ou ce titre évocateur qui a généré une forme en arche avançant peu à peu vers une énergie extrême au centre de la pièce pour s’éteindre dans l’illimité. Cette oeuvre est l’aboutissement de mon travail sur les cordes où j’ai peu à peu élaboré une série de modes de jeu correspondant à ce que je voulais mettre en évidence : à savoir cette capacité des cordes à suggérer un autre univers sonore que le leur. Aussi bien dans le Hallel (trio à cordes), Siloël (pour douze cordes) que dans ce quatuor, les instruments sont traités de façon à réaliser une matière sonore mouvante, irisée et fluide. Loin d’une écriture homorythmique, le contrepoint anime cette matière où alternent murmures, bruissements, bourrasques, arabesques, ainsi que le prisme de sonorités glacées aux contours imprécis. Car certains « cernent » les contours. Pour ma part, je les aime imprécis, avec le halo d’une écriture fugitive en perpétuel mouvement où les lignes mélodiques sont « brouillées » par trille et glissandi. Tel est l’univers impalpable que je cherche à créer et que seules les cordes peuvent approcher.

Edith Canat de Chizy

Enregistrement

1 CD aeon, AE0210, Moving
Irisations – Tiempo – Moving – Hallel – Vivere – Danse de l’aube
Trio à cordes de Paris, Quatuor Parisii, D. Tosi, M. Siffert

Wild

MUSIQUE DE CHAMBRE

Wild (2003)

Instrumentation : Alto et violoncelle

Durée : 5’30

Editeur : Henry Lemoine

J’avais envie depuis longtemps d’écrire une pièce qui s’intitulerait « Wild », « sauvage » en français, le terme étant le même en anglais qu’en allemand.

Alfred Herzog, directeur du C.N.R. de Boulogne m’en a donné l’occasion en me commandant cette pièce pour l’examen du Diplôme d’Etudes Musicales.

Conformément au titre, l’écriture de ce duo est âpre et violente, les deux instruments étant souvent étroitement associés dans un même mode de jeu.

Alternent ici plages immobiles et déflagrations, le mouvement étant l’élément essentiel de cette pièce comme dans mes récentes oeuvres pour cordes.

Edith Canat de Chizy

Falaises

MUSIQUE DE CHAMBRE

Falaises (2003)

19/10/2003 – Saint-Paul-de-Vence – E. Bertrand (violoncelle), Quatuor Elysée

Instrumentation : Quatuor à cordes et violoncelle principal

Durée : 10′

Editeur : Henry Lemoine

Pour poursuivre ma collaboration avec Emmanuelle Bertrand, j’ai eu envie d’écrire ce quintette pour quatuor à cordes et violoncelle principal, parti pris qui élude ainsi toute référence au quintette à deux violoncelles de Schubert. L’idée de falaise évoque l’abîme, le vertige, l’horizontal et le vertical, l’abrupt, la faille, la rupture, images importantes dans l’élaboration de cette pièce où j’ai joué avec les tessitures, les oppositions grave-aigu, les mouvements ascendants et descendants, les brusques interruptions du discours, et aussi ce que j’appelle le « mouvement immobile », opposant le vol planant du goéland à la chute fulgurante du fou de Bassan. Ainsi, l’écriture traduit cette multiplicité de mouvements contraires, prolongeant mon travail sur une extrême mobilité du discours qui ouvre sur cette perspective de l’ailleurs dont la falaise est à la fois la limite et la lisière.

Edith Canat de Chizy

En bleu et or

MUSIQUE DE CHAMBRE

En bleu et or (2005)

07/10/2005 – Paris – Auditorium du CNR de Paris – Arnaud Thorette et Johan Farjot

Instrumentation : Alto et piano

Durée : 6′

Editeur : Henry Lemoine

Cette pièce s’inscrit dans le prolongement de ma réflexion sur les rapports peinture-musique, commencée avec Nicolas de Staël dans mon concerto pour alto Les Rayons du jour et continuée avec Turner. Le titre est en effet issu d’une toile de Whistler Nocturne en bleu et or : la baie de Southampton, l’une de sa série des « Nocturnes » que Debussy admirait particulièrement. L’allusion à Debussy est ici volontaire, la facture de ce tableau (« Un nocturne est tout d’abord un arrangement de lignes, de formes et de couleurs », disait Whistler) correspondant à la liberté de la forme chez Debussy, liberté dont nous sommes les heureux héritiers.
D’autre part, mon travail compositionnel étant particulièrement axé sur l’expression du mouvement, j’ai voulu traiter ici son antidote, l’immobile, le silence, la paix intérieure admirablement évoqués dans cette toile, immobilité au sein de laquelle renaît le mouvement, de façon d’abord fugitive, puis éclatante. D’où la structure en miroir de cette pièce allant de l’immobile au mouvement et du mouvement à l’immobile.

Edith Canat de Chizy

Alive

MUSIQUE DE CHAMBRE

Alive (2003)

10/07/2003 – Bordeaux, Concours International de Quatuor à cordes

Instrumentation : Quatuor à cordes

Durée : 13′

Editeur : Henry Lemoine

Commandée par Alain Meunier, ce deuxième quatuor à cordes est l’imposé du Concours International de Quatuor à cordes de Bordeaux 2003.

Alive se situe dans la ligne de mon premier quatuor à cordes, Vivere, et prolonge ainsi mon travail sur une écriture des cordes axée sur l’énergie et le mouvement.
Ce titre fait référence à un poème d’Emily Dickinson exaltant la puissance de la vie :

« To be alive is Power
Existence in itself
Without a further function
Omnipotence Enough »
(Etre en vie est une Force
L’Existence en soi
Sans autre fonction
Suffisante omnipotente)

Outre la dimension existentielle de ces vers, ils sont aussi l’expression de cette jubilation de l’écriture qui sous-tend ma démarche actuelle.

Edith Canat de Chizy

Dance

MUSIQUE DE CHAMBRE

Dance (2006)

11/06/2006 – Ecole Municipale de Musique de Sarcelles, Marie Charvet (violon), Isabelle Cornélis (vibraphone)

Instrumentation : Violon et vibraphone

Durée : 9′

Editeur : Henry Lemoine

J’ai souhaité mettre cette pièce pour violon et vibraphone en relation avec l’oeuvre d’Antoine Bourdelle et me suis inspirée du haut-relief situé au-dessus des portes du Théâtre des Champs-Elysées, La danse, représentant face à face Nijinsky et Isadora Duncan. J’ai ainsi cherché à mettre en évidence l’idée de ce duo uni dans une danse caractérisée par l’énergie et le mouvement. Ce sont ces éléments mêmes qui sont à la base de cette pièce d’un seul tenant, le violon et le vibraphone étant étroitement unis dans un même discours, tout comme Nijinsky et Isadora Duncan.

Edith Canat de Chizy

Burning

MUSIQUE DE CHAMBRE

Burning (2007)

04/03/2008 – Concours International de piano d’Orléans, Carré Saint Vincent Scène Nationale

Instrumentation : Clarinette, piano, violon et violoncelle

Editeur : Henry Lemoine

Nous avons avec Françoise Thinat (dédicataire de la pièce, ndle) beaucoup réfléchi à cette formation qui correspondait pour moi au désir d’écrire une oeuvre comportant les mêmes instruments que le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, clin d’oeil au centenaire de sa naissance célébré cette année. La comparaison s’arrête là. Ma façon éruptive et violente de traiter ces instruments est loin de l’univers généralement extatique du quatuor de Messiaen.
C’est une oeuvre de musique de chambre où l’écriture de piano est traitée à importance égale de façon fusionnelle avec les autres timbres.
Burning trouve son origine et son enracinement dans l’univers de William Butler Yeats, poète irlandais mort en 1939, plus particulièrement des vers de son poème Vacillation  :

« C’est entre des extrêmes
que l’homme va son cours.
Tisons, souffles de feu
Surviennent, qui détruisent
Ces puissances contraires
De la nuit et du jour. »

Univers imprégné de la tragédie de la révolution irlandaise : trois thèmes traversent la poésie mystique de Yeats : le feu, le chant, la joie, « the  final joy ». Le feu, l’éclair, consume pour une renaissance, le chant est cet espace privilégié d’une connivence entre l’absolu et le monde tel qu’il est, il en est la réconciliation. « The final joy » s’exprime par la danse, le rythme, qui est l’exaltation de l’instant, le triomphe de la vie.
Ainsi s’articulent les trois moments de cette pièce parcourue d’ostinatos, allant de la stridence à la mélodie, de la fulgurance à l’oscillation jusqu’à l’élimination progressive des éléments « pour que toutes choses s’effacent ».

Edith Canat de Chizy

Trance

MUSIQUE DE CHAMBRE

Trance (2009)

13/09/2009 – Arc et Senans, Festival de Besançon, Saline royale – Elizabeth Chojnacka (clavecin), Cyril Dupuy (cymbalum), Florent Jodelet (percussion)

Instrumentation : Clavecin, cymbalum et percussions

Durée : 12′

Editeur : Henry Lemoine

‘aime le clavecin percussif, sombre, obsédant, violent. Ce caractère m’a amenée à cette idée de transe (en anglais « trance »), en prolongeant la sonorité du clavecin par la résonance du cymbalum et des percussions sèches et tranchantes.
Ainsi sont réunis dans cette pièce trois grands instrumentistes : Elisabeth Chojnacka, Cyril Dupuy et Florent Jodelet.

Edith Canat de Chizy

Proche invisible – Quatuor à cordes n°3

MUSIQUE DE CHAMBRE

Proche invisible – Quatuor à cordes n°3 (2010)

22/09/2010 – Besançon – Festival International de Besançon Franche-Comté – Quatuor Asasello

Instrumentation : 2 violons, alto et violoncelle

Durée : 20′

Editeur : Henry Lemoine

Le titre de ce 3è quatuor à cordes est extrait d’un poème de René Char.

Toute la structure de l’œuvre fait en effet référence à l’univers mystérieux de ce poète

et de son parcours, de la nuit à l’invisible.

   S’enchaînent donc cinq parties, d’un seuil à l’autre, autant d’étapes vers cet inconnu

qui « outrepasse toute chose. »

                                                             Edith Canat de Chizy

Orph’Aeon

MUSIQUE DE CHAMBRE

Orph’Aeon (2016)

Création le 20 Mars 2016 à Caen dans le cadre du Festival Aspects des Musiques d’Aujourd’hui 2016.

Instrumentation : Pièce pour flûte et percussion

Durée : 1’30

Editeur : inédit

Orph’Aeon a été écrit pour les dix ans du label discographique AEON, à la demande de Damien Pousset son directeur artistique, d’où son titre. Elle emploie un effectif de percussions léger, fait d’instruments pour la plupart d’origine chinoise ( gong, cymbales chinoises, cymbalettes et blocks.)

E. Canat de Chizy

En noir et or

MUSIQUE DE CHAMBRE

En noir et or (2017)

Commande d’ECHO Rising Stars

–          Création mondiale le 23 octobre 2017 – THSH Birmingham

–          Le 27 octobre 2017 – Barbican Centre London

–          Le 5 novembre 2017 – Müpa Budapest

–          Le 19 janvier 2018 – Elbphilharmonie Hamburg

–          Le 25 janvier 2018 – Palau de la Música Catalana

–          Le 11 février 2018 – Calouste Gulbenkian Foundation Lisbon

–          Le 24 mars 2018 – Stockholms Konserthus

–          Le 13 mai 2018 – Kölner Philharmonie

–          Le 6 juin 2018 – Philharmonie Luxembourg

–          Le 12 juin 2018 – BOZAR Brussels

–          Le 13 juin 2018 – Het Concertgebouw Amsterdam

– Dimanche 1er juillet 2018 à 11h00 / Festspielhaus Baden-Baden

Instrumentation : Quatuor à cordes

Durée : 9’45

Editeur : Durand-Salabert-Universal

Ce titre fait référence au tableau de James Abott Whistler, « Nocturne en noir et or », peint en 1875, retraçant les retombées des fusées d’un feu d’artifice. Ce même tableau avait séduit Debussy dans son deuxième nocturne « Fêtes ».

Ici, la nuit est le décor. Elle est embrasée par les éclairs, les éclats et les étincelles de la fête. La facture est active, efficace, on perçoit le mouvement, la hâte, le mystère, la fluidité de la peinture, toutes choses inhérentes à mon écriture musicale où j’ai souvent voulu traduire la relation entre la matière picturale et le matériau sonore.

Elle est ici suggérée par l’emploi de modes de jeu propres aux cordes : le jeu « peu appuyé », les cordes étouffées, les « sul tasto », « sul ponticello », « col legno », les harmoniques, etc… qui donnent à ce quatuor un caractère fugitif, hâtif, mystérieux où domine la fulgurance du mouvement.

Par ailleurs, j’ai voulu insister sur la dimension spatiale particulièrement sensible dans ce tableau en utilisant et en opposant les tessitures extrêmes.

                                                                                   E. Canat de Chizy

Vagues se brisant contre le vent

MUSIQUE D’ENSEMBLE

Vagues se brisant contre le vent (2006)

19/05/2006 – Nanterre – Gilles Gurgos (flûte), Ensemble TM+, Laurent Cuniot (direction)

Instrumentation : Flûte et ensemble

Nomenclature : 0.1.1.0 / 1.1.0.0 / pno /3.2.1.1

Durée : 15′

Editeur : Henry Lemoine

Cette pièce pour flûte et ensemble s’inscrit dans le prolongement de mon travail sur les rapports peinture / musique, après Nicolas de Staël et Whistler. Ce titre est en effet celui d’une toile de Turner, impressionnant instantané de cette lutte entre les éléments. La flûte m’a paru particulièrement indiquée pour évoquer la tourbillonnante énergie qui se dégage de cette peinture. A l’inverse, cette oeuvre me permet de continuer aussi ma recherche sur une écriture essentiellement basée sur le geste instrumental, traduisant ainsi l’idée de mouvement que je poursuis à travers l’écriture pour cordes d’abord, étendue à présent à d’autres formations.

Edith Canat de Chizy

Luceat

MUSIQUE D’ENSEMBLE

Luceat (1985)

Instrumentation : 10 violons

Durée : 10′

Editeur : Henry Lemoine

Cette oeuvre a été faite dans un but pédagogique, à l’occasion d’un stage de violon organisé par Dominique Hoppenot à Annecy.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une série de pièces pédagogiques pour ensembles de 2 à 10 violons ou plus, de niveau débutant à supérieur – cela dans le but d’initier les élèves à la pratique de la musique contemporaine d’une part (en introduisant l’étude de certains signes et techniques) et de la musique d’ensemble d’autre part. Il s’agit de faire sortir la musique d’ensemble du cadre de la « Classe de musique de chambre », et de la rendre applicable par chaque professeur à l’intérieur de sa classe, dès les débuts de l’instrument.
Cette pièce est écrite pour 10 violons, mais on peut aisément doubler, tripler, ou même quadrupler les parties. Le projet initial était en effet d’y faire participer le plus possible d’élèves. L’écriture en est volontairement simple, et la mise en place facile, c’est une pièce conçue pour être montée en peu de temps. Elle s’adresse à des élèves d’un niveau « fin d’études » à « supérieur » de CNR. C’est avant tout une pièce de musique d’ensemble et une étude de sonorité.
La disposition reprise, plaçant le violon au centre, correspond à la texture sonore : chaque événement prend en effet sa source au centre et irradie vers les extrémités en s’amplifiant.
Donc, peu de difficulté technique, mais une écriture qui vise à développer la possibilité d’écoute des élèves.

Pluie, vapeur, vitesse

MUSIQUE D’ENSEMBLE

Pluie, vapeur, vitesse (2008)

31/03/2009 – Brest – Ensemble Sillages, Georges-Elie Octors (direction)

Instrumentation : Ensemble

Nomenclature : fl / cl / vl / vla / vlc / pno

Durée : 10′

Editeur : Henry Lemoine

Le rapport à la peinture est un des éléments essentiels de ma musique : Pluie-Vapeur-Vitesse est le titre d’une toile de William Turner sur laquelle j’ai eu l’occasion d’écrire un article dans un supplément de Télérama à propos de l’exposition Turner-Whistler au Musée d’Orsay.
J’ai eu envie de prolonger ces propos en écrivant cette pièce pour ensemble.
En voici un extrait : « On pourrait rapprocher la diagonale de ce chemin de fer de l’idée de « trajectoire » dans une oeuvre instrumentale, indissociable du geste instrumental. L’une et l’autre contribuent à accentuer la sensation de mouvement, exprimée ici par le terme de « vitesse ».


Edith Canat de Chizy

La maison du Miroir

MUSIQUE D’ENSEMBLE

La Maison du Miroir (2007)

28/04/2007 – Fosses – Espace Germinal – Orchestre à cordes composé par les élèves des écoles de musique du Val d’Oise

Instrumentation : Ensemble à cordes

Nomenclature : 6.4.2.4.2

Durée : 5’30

Editeur : Henry Lemoine

L’ibis rouge

MUSIQUE D’ENSEMBLE

L’ibis rouge (2014)

14 Mai 2014. Création à Mulhouse par les musiciens de l’orchestre de Mulhouse. Reprise les 15 et 16 Mai 2014. Commande de l’Orchestre de Mulhouse autour du « Carnaval des animaux ».

Instrumentation : Ensemble instrumental

Nomenclature : Flûte, violon, violoncelle piano

Durée : 5′

Editeur : inédit

Mes fréquents séjours près de l’Atlantique m’ont familiarisée avec la famille des échassiers dont fait partie l’ibis rouge: son cri rauque, son vol lent et lourd, ses pratiques grégaires et son port majestueux. Quatre thèmes ont nourri cette courte pièce caractérisée par le travail sur des modes de jeu divers: la parade amoureuse, le cri, le vol et le ressac du bord de mer.

Staël. Peindre l’inaccessible

MUSIQUE D’ENSEMBLE

Staël. Peindre l’inaccessible (2017)

Création le 6 Mars 2016 à la Philharmonie II de Paris.

Ensemble Parismozartorchestra dir. Claire Gibault

Récitant: Nathalie Dessay

Instrumentation : Ensemble instrumental et récitant ( texte issu des « lettres » de Nicolas de Staël)

Nomenclature : Fl, Cl, Cl basse Quintette à cordes

Durée : 40′

Editeur : Inédit

 2016

J’ai réuni ici huit thèmes caractéristiques de la peinture de Nicolas de Staël, mais aussi de son parcours, ses découvertes, ses enthousisames :

  • 1 Voyage
  • 2 Couleur
  • 3 Ciels
  • 4 Lumière
  • 5 Mouvement
  • 6 Musique
  • 7 Espace
  • 8 Inachevé

Deux aspects contradictoires de son caractère m’ont particulièrement frappée et ont imprégné mon écriture musicale : une sombre inquiétude habitait Nicolas de Staël comme une sourde menace et l’amènera à cette fin tragique. A l’autre extrême, le goût du voyage, du mouvement, de l’imprévu, du jaillissement, de la vibration des formes. 

Les extraits de ses lettres font mieux connaître ceux qui l’ont accompagné tout au long de sa vie : ses parents adoptifs, M. et Mme Fricero, son biographe, Pierre Lecuire, Jean Bauret, industriel, collectionneur, un des amis les plus fidèles de Staël jusqu’à sa mort, Jacques Dubourg, son galeriste, Françoise de Staël, sa seconde épouse, Olga de Staël, sa sœur cadette, René Char, poète, ami et confident, Douglas Cooper, historien d’art et collectionneur anglais, Théodore Schempp, dit Ted, marchand de tableaux américain qui le fit connaître aux Etats-Unis, Jeanne Polge, sa dernière passion.

« Peindre et écrire : deux activités qui semblent indissociables dans l’esprit de Nicolas de Staël. » (Thomas Augais)

                                                                                   Edith Canat de Chizy

Moïra

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Moïra (1998)

26/03/1998 – Arsenal de Metz – Sonia Wieder Aterthon (violoncelle) – La Philharmonie de Lorraine – Pascal Rophé (direction)

Instrumentation : Violoncelle et orchestre

Nomenclature : 2(+picc).2.2(+clB).2 / 2.2.2.0 / 4perc / hp / 10.8.6.5.4

Durée : 20′

Editeur : Henry Lemoine

Moïra. Un concerto pour violoncelle et orchestre. Sonia Wieder Atherton.
Ayant écrit en 1995 un concerto pour violon, Exultet, ainsi qu’une pièce pour cordes Siloel, je désirais compléter un cycle consacré aux cordes. Violoniste de formation, mon univers sonore s’est élaboré dès l’enfance à partir du monde des cordes, lequel se trouve lui-même au principe de mon travail sur le timbre. Progressivement, s’est imposée la nécessité d’échapper aux fixités sonores, de repousser les limites formelles, d’éviter les contours qui cernent trop vite la matière sonore, de tirer pleinement profit de ce formidable réservoir de timbres généré par les cordes et leur remarquable fluidité. A cette nécessité de la transformation du son correspond toute une symbolique du passage et de l’interpénétration de mondes divers : passage d’un monde sonore à l’autre, mais aussi passage du dit au non-dit, du conscient à l’inconscient, du monde réel au monde imaginaire.
Le violoncelle, traité le plus souvent de manière incantatoire, alors que l’orchestre évoque plutôt le Khoros par une certaine utilisation des cordes, est ici cet instrument du passage, ce fil d’Ariane qui, de seuil en seuil, relie l’origine à l’inconnu, suivant un itinéraire par essence tragique. Moïra signifie destinée en grec et est aussi à l’origine des Moires, ces déesses grecques qui veillent sur le destin des hommes.

Edith Canat de Chizy


Enregistrement :
1 CD Timpani, 1C1048
Exultet – Siloël – Moïra
Philharmonie de Lorraine, L. Korcia, S. Wieder-Atherton, P. Rophé

Alio

MUSIQUE D’ORCHESTRE

Alio (2002)

19/03/2002 – Poitiers – Orchestre de Poitou-Charentes, Choeur de la Vienne, Peter Csaba (direction)

Instrumentation : Orchestre

Nomenclature : 2(picc).2.2.2 / 2.2.2.0 / 2perc / 8.6.5.5.3

Durée : 11′

Editeur : Henry Lemoine

Alio signifie en latin « ailleurs ». Un mot qui résume l’essentiel du projet de cette pièce. Par un jeu des timbres et l’extraordinaire potentiel qu’offrent les instruments de l’orchestre, j’ai en effet tenté d’évoquer cet « ailleurs », cet autre monde où vont peut-être ceux qui nous ont quittés. Ce désir d’appréhender quelque peu ce qui nous dépasse est devenu une obsession qui sous-tend ma musique comme une vague incessante. C’est aussi à la manière d’un ressac qu’évolue cette partition, allant du statique à une extrême mouvance, puis s’éteignant dans le calme après une série de ruptures.

Edith Canat de Chizy